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Bloc-notes
Le travail c’est la santé.
Nous ne sommes pas sur Terre pour travailler mais pour vivre.
Et tous les beaux parleurs, politiques, moralistes, philosophes qui voudraient nous faire croire aux vertus du travail sont des flagorneurs, des agents complices d’un décervelage digne du Père Ubu.
Qu’il faille produire des biens pour rendre la vie la plus vivable possible est une évidence. Mais, puisque les machines, de plus en plus capables de remplacer l’homme dans de multiples tâches, deviennent de grandes créatrices de chômage, pourquoi nous rebattre les oreilles avec ce « travailler plus » ?
Il faut au contraire tout faire pour se libérer de cette malédiction, prendre le temps de se découvrir et de jouir des vraies vertus de la vie.
Il y a belle lurette que des esprits sensés ont remarqué que le seul intérêt de la technologie résidait dans la création de machines qui remplacent l’homme et le libèrent de l’esclavage du travail. Il suffit alors de redistribuer les plus values par elles dégagées entre tous les hommes qui pourront enfin se consacrer à leur vocation de citoyens de la vie.
Et de ce point de vue, en cohérence, l’école n’est pas faite pour formater les jeunes en les préparant à « l’emploi ». Elle est, en vérité, destinée à développer l’intelligence, la sensibilité, la créativité et la conscience humaines et non à fournir des esclaves au « marché » du travail.
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L’espérance de vie grandit.
On meurt moins jeune, mais on ne vit pas plus vieux.
On meurt moins jeune parce que la mortalité infantile a reculé, parce que l’hygiène et les thérapeutiques diminuent l’impact des maladies qui tuaient précocement. Cela veut juste dire qu’un plus grand nombre de gens arrivent à un âge plus avancé. Mais, la longévité à proprement parler ne bouge guère. Les 100 ans restent depuis l’Antiquité un repère à atteindre, comme le montre ce petit recensement de quelques personnalités dont on peut trouver la biographie dans toutes les encyclopédies :
Thalès – 625 – 547 = 78
Pythagore – 570 – 475 = 95
Eschyle – 525 – 456 = 69 : ( Mais, tué prématurément en Sicile par une chute de tortue sur le crâne ! La tortue en question avait été cueillie par un aigle - en fait un gypaète barbu - qui venait de la lâcher, confondant le crâne chauve du dramaturge avec un caillou).
Socrate – 469 – 399 = 70 : (Mais, condamné à mourir empoisonné par la ciguë)
Sophocle – 496/5 – 406/5 = 90
Démocrite – 460/70 – 360/70 = 100
Leucippe – 460 – 370 = 90
Platon – 427/8 – 347/8 = 80
Caton l’Ancien – 234 – 149 = 85
Cicéron – 106 – 43 = 63 : (Mais, assassiné)
Fontenelle : 1657 - 1757 = 100
Voltaire : 1694 - 1778 = 84
Planck : 1858 - 1947 = 89
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Les quotients I-A-C.
On ne parle que du QI comme s’il n’existait que lui.
En réalité, si on réfléchit quelque peu, on se rend compte qu’il existe au moins 3 quotients à considérer :
Le QI = quotient intellectuel, qui mesure la capacité logique de résolution de problèmes.
Le QA = quotient affectif, qui mesure la capacité de gestion de la qualité des affects et sentiments.
Le QC= quotient de conscience qui mesure la qualité de la relation à l’éthique.
Pour les 3 types de quotient, la norme est fixée aux alentours de 100.
Par exemple :
Un QI inférieur à 90 situe l’imbécile ou l’idiot,
Un QA inférieur à 90 situe le con,
Un QC inférieur à 90 situe le salaud.
Cela peut mener à quelques réflexions.
Par exemple, on peut présenter un QI très élevé avec un QA très bas : il n’est pas rare de rencontrer un (ou une) super intelligent (e) qui soit con comme un balai-brosse.
On peut aussi rencontrer un très faible QC souvent accompagné d’un QA également très bas avec un QI très élevé. C’est le profil classique du sale con ou grand dégueulasse. On en trouve un peu dans toutes les classes élevées de la société.
À ce propos, il faut noter que, quand un salaud utilise son ascendant sur un con, quelques méfaits sont à prévoir (surtout si ce dernier a un QI faible). Mais, quand des salauds bien organisés jettent leur emprise sur une bande de cons, alors il faut s’attendre à une hécatombe.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet. Personne ne vous empêche d’y réfléchir, histoire d’évaluer votre entourage et, éventuellement, de dessiner votre propre profil.
Élevage en batterie
L’élevage d’animaux en batterie est une formulation inadéquate et mensongère, car ceux qui pratiquent ce genre d’activité n’élèvent pas des animaux, ils font pousser de la viande.
L’homme artificiel
Les sans terre, les sans loi, les indésirables, les oubliés, la lie des Mondes Intérieurs auxquels se mêlaient les indigènes humains au teint sombre de Ganymède se pressaient sur la place. Le seul élément insolite était cette musique, une mélodie rudimentaire et barbare qui vous faisait bouillonner le sang.
Une fille dansait, tourbillon d’écarlate et de blanc. Les trois musiciens auraient pu être ses frères. À en juger par ses bijoux et sa robe en haillons, c’était une vagabonde, une de ces tziganes interplanétaires appartenant à l’une des vastes tribus de l’espace qui erraient de planète en planète, mais citoyens d’aucun monde, apatrides, aplanétoïdes.
Certains de ces errants vivaient ici depuis quelque temps, mais cette fille était une nouvelle venue. Si je l’avais seulement aperçue, je ne l’aurais jamais oubliée. Jamais homme ne pourrait oublier cet étrange reflet qui brillait dans son regard. Un sourire d’ange flottait sous des yeux noirs, un regard profond, des yeux de nuit sidérale qui, eux, ne souriaient pas. Des yeux sombres, étrangers à la jubilation de son corps magnifique, des yeux flamboyants chargés de haine où se mêlaient l’affliction, l’amertume et la rage.
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L’obsession
La psychologie cerne assez bien une certaine pathologie de l’esprit aux caractéristiques obsessionnelles. Ainsi Madame ou Monsieur Quidam qui répète ou multiplie inlassablement la même chose.
Pensons notamment aux dessins de certains, souvent qualifiés de malades mentaux, qui reproduisent à l’infini un même élément graphique dans une perspective vertigineuse et parfois terrifiante, ce même élément étant quelquefois significatif de l’obsession, quelquefois pas. Où pourtant un consensus s’établit sur le caractère pathologique de tels dessins.
L’homme normal, ou considéré comme tel, se détourne de semblables dessins pour échapper soit au malaise, soit à la fascination. Il n’en est pas moins, dans sa vie quotidienne, soumis en permanence à ce genre de phénomènes qu’il subit comme une agression.
L’environnement publicitaire en est un des aspect les plus évidents, le plus vivace et le plus dangereux. Cela ne concerne pas seulement ces dessins gigognes représentant quelqu’un qui tient, par exemple, une boîte de camembert représentant quelqu’un qui tient une boîte de camembert représentant quelqu’un qui … . On peut atteindre, avec ce genre de représentation, pour peu qu’on s’y complaise, au vertige de l’infiniment petit en plongeant dans le sens du dessin. Réciproquement, avec un peu d’imagination, on peut succomber au vertige de l’infiniment grand en prenant le sens inverse. Car, il n’y a pas de raison que cette boîte ne soit pas contenue dans une boîte plus grande, elle-même contenue dans une autre encore plus grande, elle-même contenue dans … !!
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La machine intelligente
Une machine intelligente ? Quid intelligence ? Un concept lié uniquement à une fonction de la pensée humaine ?
Mais alors, l’intelligence artificielle, dite aussi informatique cognitive, qui travaille à doter des systèmes de capacités intellectuelles comparables à celles des humains, quid ?
Et la cybernétique, sciences du contrôle des systèmes, vivants ou non-vivants, fondée en 1948 par Norbert Wiener, intelligence ?
Notre monde est intégralement constitué de systèmes, vivants ou non-vivants, imbriqués et en interaction. On peut considérer comme "système": une société, une économie, un réseau d'ordinateurs, une machine, une entreprise, une cellule, un organisme, un cerveau, un individu, un écosystème… Bref, beaucoup, sinon tout.
À considérer cela, on peut se demander si l’expression « intelligence artificielle » est licite.
Tous les grands philosophes, qui sont en général de formation littéraire, ont étudié le « phénomène intelligence » par l’introspection. Ils ont, par conscience réfléchie, constaté que leur propre cerveau avait la possibilité de résoudre un certain nombre de problèmes. Ils en ont intuitivement conclu qu’il existait un mécanisme de leur propre pensée qui en était responsable. En bref, ils se sont découverts « intelligents » !
Par une audacieuse généralisation intersubjective, ils ont même été jusqu’à attribuer à leurs semblables la possibilité d’être intelligents.
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