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Georges Friedenkraft
Au lieu de ça … (Haïboun 1 de fantasmes)
dimanche 3 juillet 2011
Au lieu de ça… le rêve en toute nudité. Le rêve en toute simplicité.
Où tu te loves. Comme une marmotte en hibernation. Où tu geins.
Allongée sur le dos. Où tu gis parmi les pétales froissés de tes jupes.
Sur le velours moite du sofa mauve.
Au lieu de ça… les caprices du songe. Les bouderies du fantasme.
Masquées par le lent mouvement de tes seins. Qui oscillent comme la
coque d’un bateau. T’ai-je dit déjà que leurs pointes évoquaient la
mûre, le cassis, la myrtille ? T’ai-je dit que plus bas, au confluent de
ton ventre et de tes cuisses, la lisière sombre et verticale mimait une
floraison duveteuse d’automne ? Les cryptogames brunis et les
acacias d’or. La sente de glaise qui chemine entre les treilles
assoupies.
Au lieu de ça… la plastique froide et parfaite. La perfection attique.
Les dunes métamorphosées en oranges givrées. Offertes à nos lèvres
gourmandes. Le galbe des cuisses. Le potelé des hanches. Dans ta
position, on ne peut évidemment percevoir le trapèze doré et charnu
de tes fesses. Ni le pétrir comme une miche de pain blond juste sortie
du four. Le rêve où tu te loves et dont je suis exclu. Où tu gis, tu
geins parmi les caprices froissés de tes songes débridés.
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