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Shakespéïdes - Préface
Je n'éviterai pas - je le sais - l'ironie brocardant la prétention et le ridicule de qui ose se mesurer à cette cime/abysse. Sous quelque forme que je dirai et répéterai ne pas avoir tenté de refaire Shakespeare, je ne serai pas entendu.
Pourtant, je n'ai plongé dans l'immensité de l'océan que pour n'en ramener, chaque fois, un ou deux objets-merveilles et les mettre en aquarium afin de les pouvoir mieux contempler : un corps, un fait, un quelque chose, nodule précieux, autour de quoi graviter, objet fantasme, objet délire, objet méditation, aux résonances dramatiques, intégrant dans sa construction même ce qu'il est convenu d'appeler, depuis ces quelque temps, des nouvelles technologies de la représentation.
La constellation des Shakespeïdes, qui comporte ici 7 objets, n'appartient évidemment pas à la nomenclature des 88 officiellement répertoriées dans notre ciel.
L'étrangeté de certains rapprochements, la sophistication technique et ses implications financières peuvent engendrer un effet dissuasif quant à leur présentation dans leur forme totale.
C'est pourquoi chaque objet est ainsi conçu qu'il peut être présenté dans un espace théâtral aux équipements techniques habituels. Le contexte écrit - alors attribué à un interprète - venant faire le contrepoint avec le jeu du (des) personnage(s), offre à l'imaginaire du spectateur le moyen de créer, par sa propre simulation mentale, l'équivalent des effets techniques spéciaux.
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